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Colloque
Un enseignement… de qualité ?
Le front commun CGSP Enseignement, SETCa-SEL et CSC-Enseignement a tenu le 23 mai dernier à Namur un grand colloque intitulé « Un enseignement… de qualité ? ». Cet événement, qui a réuni plusieurs centaines de militant·e·s, a permis de rappeler les éléments essentiels qui contribuent à la qualité de l’enseignement mais qui sont la cible de nombreuses attaques du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).
Plusieurs invités du monde syndical et académique se sont succédé au pupitre pour intervenir sur divers sujets : formation des enseignant·e·s, régime statutaire, finances de la Fédération Wallonie-Bruxelles et lien entre système scolaire et démocratie. Revenons sur les grandes lignes de ces différentes présentations.
Le colloque était modéré par Merlin Gevers, chargé d’études à la Ligue des Familles sur les questions d’école et de lutte contre la pauvreté et ex-syndicaliste étudiant.
Pour la première prise de parole, Joachim Sosson, directeur du département pédagogie à la Haute École Albert Jacquard (HEAJ) et ancien délégué syndical, a dans un premier temps rappelé le rôle essentiel que joue la formation des enseignant·e·s dans la qualité de l’enseignement. Il a présenté l’historique de cette formation, en revenant notamment sur sa récente réforme. Il en a mis en avant certains leviers, comme le renforcement de la formation au soutien et à l’inclusion, pour mieux outiller les enseignant·e·s et les aider à faire face aux exigences croissantes du métier. Il a également mis en garde contre la dévalorisation du métier, qui entraine une diminution importante du nombre d’inscriptions d’étudiant·e·s souhaitant se former au métier.
Ensuite, c’est Régis Dohogne qui a pris la parole pour démontrer la pertinence du régime statutaire des enseignant·e·s et démonter le projet du gouvernement de le supprimer. Fort de sa longue carrière syndicale à la CSC-Enseignement, notamment comme secrétaire général, le sujet de la nomination des profs n’a aucun secret pour lui. Durant sa présentation, il a rappelé la relation fondamentale qui existait entre le statut et la qualité de l’enseignement. Le régime statutaire permet (entre autres) de protéger les enseignant·e·s de l’arbitraire des employeurs et, contrairement à ce que le gouvernement essaye de nous faire croire, ne coûte pas plus cher que le CDI, bien au contraire !
Ce sont ensuite Vincent Dupriez, professeur en sciences de l’éducation à l’UCLouvain, et Maxime Michiels, ancien président de la FEF (Fédération des étudiants francophones, un syndicat étudiant) et assistant à l’UCLouvain, qui ont pris la parole. Dans une perspective d'intérêt général et syndical, ils ont fait le lien entre école démocratique, école égalitaire et projet de démocratisation du travail. Sans nier le défi pour les enseignants·e·s, ils ont également défendu le tronc commun polytechnique, projet le plus apte actuellement à rendre l’enseignement égalitaire.
La quatrième et dernière intervention a vu Maxime Fontaine, chercheur en finances publiques à l’ULB, délégué CGSP et ancien président des jeunes FGTB, faire l’état des lieux des finances de la FWB. Durant sa présentation, il a tordu le cou à quelques idées reçues (par élève, la FWB dépense moins que la Communauté flamande !), relativisé la mauvaise situation financière de la FWB, rappelé que les économies et les dépenses ne sont que des choix politiques, non une fatalité, et lancé quelques propositions très séduisantes en la matière !
En conclusion, ce colloque a permis de (re)donner matière à réfléchir aux participant·e·s sur les différentes composantes de la notion d’enseignement de qualité. Si la ministre dit partager le même objectif, toutes ses décisions vont pourtant dans le sens contraire de la qualité : diminution des moyens, détérioration des conditions de travail des membres du personnel, remise en question du tronc commun et de la gratuité scolaire, etc. Nous comprenons dès lors que la ministre, et son gouvernement, ne font qu’appliquer des mesures idéologiques qui s’inscrivent dans une vision de l’enseignement inégalitaire et élitiste et de destruction des services publics universels.
Nous remercions l’ensemble des orateurs pour nous avoir rappelé, avec un nouvel angle, la pertinence de notre combat et la nécessité de le poursuivre !
Pour ceux qui le désirent, le contenu complet de ce colloque est disponible auprès des secrétaires régionaux.
CPMS : le point sur la situation actuelle
Revoilà ... la réforme du Pacte
Pour rappel, nous avions contesté la pertinence du projet de réforme inscrit dans l’avis n°3 du Pacte pour un enseignement d’excellence, que ce soit au niveau des structures (en particulier en raison des pertes d’emploi et du manque de garantie concernant les moyens) ou des missions (en particulier, en raison de l’affaiblissement de l’accompagnement psycho-social et de la double contractualisation avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et les écoles) et le processus avait été mis en pause lors de la dernière législature.
Le chantier du Pacte consacré aux CPMS travaille cependant toujours à cette réforme et il semble que la prochaine étape soit fixée peu après la prochaine rentrée. D’après les quelques éléments portés à notre connaissance, la réforme devrait combiner les questions des missions et des structures. Cette question sera donc à l’ordre du jour lors du prochain exercice !
CPMS comme opérateurs EVRAS : à quand une solution ?
Bien que notre première interpellation sur la question date de janvier 2023, la question de la labellisation des opérateurs de formation continue « EVRAS » pour les membres du personnel technique des CPMS n’est toujours pas réglée. Or, elle est nécessaire pour que les centres puissent continuer à être opérateurs d’animations EVRAS conformément à l’accord de coopération du 7 septembre 2023.
Avenir des emplois liés aux intégrations : une solution de dernière minute et de gros changements en perspective
Pour rappel, la réforme de l’intégration, progressivement prise en charge uniquement par les pôles territoriaux, entraine des conséquences négatives sur le calcul de l’encadrement des CPMS spécialisés et mixtes dont les ressorts ne comprennent plus les élèves (majorés) dont l’intégration est passée des mains des écoles d’enseignement spécialisée à celles des pôles territoriaux.
Une mesure avait été prise lors de la législature précédente pour maintenir les emplois dans les centres concernés : les centres spécialisés et mixtes qui comptaient dans leur ressort des élèves en intégration permanente totale durant l'année scolaire 2021-2022 ont conservé le bénéfice du calcul de ces intégrations permanentes totales pour les exercices 2023-2024 et 2024-2025.
Cette mesure venant à échéance à la fin de cet exercice, nous avons alerté à plusieurs reprises les gouvernements précédent et actuel. La ministre Glatigny s’est rapidement engagée à proposer au gouvernement une solution pour sauver tout ou partie des emplois en question. C’est néanmoins à l’extrême-limite de l’échéance que nous voyons apparaitre un avant-projet de décret-programme qui établit un nouveau système de distribution des emplois, « sauvés » pour deux ans.
La priorisation est essentiellement liée aux taux d’encadrement. Aucune priorité n’y est en effet donnée aux centres dans lesquels les emplois se trouvent actuellement et le fait de concentrer dans son ressort un grand nombre d’élèves nécessitant un accompagnement plus intensif n’est pas pris en compte. Les Centres WBE risquent d’être défavorisés en raison de la prise en compte des moyens pour la promotion de la santé à l’école. Prémisses de la réforme ?
On risque donc d’assister à un important mouvement dans les emplois ; le gouvernement propose une priorité au primo-recrutement aux membres du personnel occupés dans les centres bénéficiant actuellement des emplois, à certaines conditions.
WBE | INFORMATIONS STATUTAIRES
OPÉRATIONS STATUTAIRES DE MAI 2025 Il est prévu par les statuts des membres du personnel de WBE que certains actes soient posés à une période précise de l’année scolaire.
Les appels paraissent, sauf exception, au Moniteur et sont relayés par voie de circulaire.
La périodicité de nos newsletters ne permet pas de coller parfaitement à l’actualité, notamment par rapport aux délais prévus pour répondre aux différents appels. Pour cette raison, nous vous conseillons de consulter régulièrement notre site web où des liens vous renverront aux différentes circulaires au fur et à mesure des parutions.
Les dernières opérations de l’année sont les suivantes :
Maitres et professeurs de religion (25/10/1971) |
Personnel technique des CPMS (27/07/1979) |
Appel au stage |
Appel à candidature à une désignation à titre temporaire |
Afin d’éviter des désagréments, advenus maintes fois par le passé, nous insistons sur le fait que toute candidature à une désignation à titre de temporaire/de temporaire prioritaire/de puériculteur·rice non statutaire ou à une admission au stage doit être assortie d’un extrait de casier judiciaire visé à l’article 596 al. 2 du Code d’instruction criminelle (dit « modèle 2 »), nécessaire pour accéder à une activité qui relève de l'éducation, de la guidance psycho-médico-sociale, de l'aide à la jeunesse, de la protection enfantine, de l'animation ou de l'encadrement de mineurs) de moins de 6 mois sous peine de non-prise en compte de la candidature.
Les candidats doivent conserver la preuve de la demande du modèle adéquat à la commune.
Au vu de l’importance de ces opérations pour les membres du personnel, nous avons rédigé un document reprenant les informations connues au jour de la rédaction de la newsletter ou, sans réponse de WBE, en nous basant sur les procédures en vigueur l’an dernier.
Vous le trouverez en lien de la newsletter.
SUIVI DES DIFFÉRENTES CANDIDATURES
Les derniers documents de synthèse relatifs aux candidatures sont en cours d’envoi.
Rappelons qu’une vérification de la correction des données et de l’analyse est nécessaire ! Le ou la candidat·e a, à partir de la réception du PDF, un délai limité pour demander une vérification ou contester l’analyse. Ce délai est de 10 jours ouvrables (hors congés et vacances scolaires) et DOIT être respecté.
Nous n’avons malheureusement toujours pas de réponse concernant l’analyse la plus favorable de la candidature TP pour les membres du personnel dont le titre progresse en cours de carrière, qui, pour rappel, n’est plus appliquée qu’en cas d’obtention d’un titre requis. Nous continuons à réclamer une application plus large.
Les réunions relatives au contrôle syndical des désignations sont fixées début juin (TP) et début juillet (T).