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Des options de soins de santé et de service aux personnes A proteger !

 

Visuels articles NWL 14

Des options de services et de soins de santé continuent d’être menacées ou affaiblies dans les écoles. Avec les réformes apportées par le ministre fédéral Vandenbroucke (Vooruit), ce sont plus précisément l’option de base groupée (OBG) aide familial·e de l’enseignement professionnel et le brevet du 4e degré de l’enseignement secondaire en soins infirmiers qui sont mis en difficulté, avec les conséquences que l’on peut imaginer sur l’emploi. Revenons sur la situation.

Aide familial·e et aide-soignant·e

Encore récemment, jusqu’en 2022-2023, l’OBG aide familial·e organisée dans l’enseignement professionnel en 5e et 6e année permettaient aux élèves de poursuivre une 7e année pour obtenir, en plus de leur qualification aide familial·e, une qualification aide-soignant·e ainsi que le CESS.

Cette année scolaire (2023-2024), le nouveau PEQ (parcours d’enseignement qualifiant) a été mis en application : l’OBG aide familial·e commence désormais dès la 4e année et est donc étalée sur les années 4, 5 et 6.

En parallèle, le Service Francophone des Métiers et des Qualifications (SFMQ), organisme public qui définit les « profils métiers » (traduisent les activités professionnelles réalisées par les travailleurs) et les « profils formations » qui en découlent, a travaillé sur des nouveaux profils métiers tant pour l’aide familial·e que pour l’aide-soignant·e. Les deux métiers ont été davantage distingués l’un de l’autre, avec l’accent mis sur l’aide à domicile pour le premier, et sur les soins aux personnes pour le deuxième. Les deux nouveaux profils ont été publiés en 2023, avec pour conséquence de devoir les mettre en œuvre dans l’enseignement, par le biais de « profils de certification » correspondant, le plus rapidement possible.

En conséquence, sachant également que de nouveaux actes ont été ajoutés à la liste que fixe la Loi fédérale sur le métier d’aide-soignant·e, celui-ci fera à partir de la rentrée scolaire prochaine (2024-2025) l’objet d’une OBG à part entière couvrant de la 4e à la 7e année de l’enseignement professionnel (l’OBG permettra également d’obtenir la qualification de brancardier). Cependant, plusieurs problèmes se posent…

  • Il y a un risque de ne pas pouvoir organiser la 4e AF, la 4e AS et la 7e AS (mobilisation de plus de NTPP qu’actuellement pour, sans doute, le même nombre d’élèves) et un risque, à terme, de ne pas atteindre les normes de maintien en 5e et 6e dans les deux OBG. Nous avons interpellé la ministre Désir à ce sujet : elle refuse malheureusement de prendre des mesures structurelles générales mais s’est montrée ouverte à la possibilité d’aider les écoles qui seraient en réelle difficulté.
  • Les contacts pris par la ministre Désir avec le cabinet Vandenbroucke devraient permettre que les élèves actuellement inscrits en AF, y compris en 4e, aient toujours accès à la 7e AS et à la possibilité d’exercer le métier d’AS, ce qui était notre demande. Pour la suite, il faut très rapidement savoir à quelle nouvelle 7e année pourront avoir accès les élèves ayant réussi la 6e AF.

Soins infirmiers

La nouvelle fonction décriée d’« assistant en soins infirmiers » (ASI - prévue par le ministre Vandenbroucke dans sa réforme) a été déposé au SMFQ pour faire l’objet d’un profil métier. Le dossier est actuellement bloqué, notamment par la FGTB.

Malheureusement, le ministre Vandenbroucke a décidé que la norme infirmière dans les hôpitaux puisse être remplie aussi bien par les infirmiers et infirmières responsables de soins généraux (IRSG) que par les ASI. Les employeurs, pour qui la perspective d’embaucher des “infirmiers” à moindre coût représente une opportunité d’effectuer des économies budgétaires, risquent en effet d’insister pour pouvoir en engager. C’est la porte ouverte à une perte de qualification. La santé publique mérite pourtant mieux que des formations au rabais qui menacent les emplois des actuel·le·s et futur·e·s travailleurs et travailleuses dans les filières existantes.

Avec nos camarades de la CGSP Admi et du SETCa, nous exigeons des Gouvernements de stopper cette réforme inquiétante, de respecter et maintenir le brevet conduisant au métier d’IRSG et de développer des passerelles de formations attractives. Répondre à la pénurie infirmière par un nivellement vers le bas de la formation et de l’emploi n’est certainement pas la solution !

Aux dernières nouvelles, le gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles ne devrait pas trancher la question durant cette législature. Les inscriptions à la rentrée 2024 au niveau du brevet du 4e degré professionnel conduiraient donc toujours à la fonction d’IRSG.

Notons également que les associations corporatives se positionnent aussi contre l’inclusion dans la norme infirmière des ASI, mais ne veulent pas non plus des IRSG breveté·e·s ! Prenons donc bien garde à distinguer leur combat, centré sur leurs propres intérêts corporatistes, du nôtre.

 

WBE

WBE : OPÉRATIONS STATUTAIRES DE MARS

Opérations statutaires : suite

Il est prévu par les statuts des membres du personnel de WBE que certains actes soient posés à une période précise de l’année scolaire.

Les appels paraissent, sauf exception, au Moniteur et sont relayés par voie de circulaire.

La périodicité de nos newsletters ne permet pas de coller parfaitement à l’actualité, notamment par rapport aux délais prévus pour répondre aux différents appels.
Pour cette raison, nous vous conseillons de consulter régulièrement notre site web où des liens vous renverront aux différentes circulaires au fur et à mesure des parutions.

Les opérations en cours et prévues en mars sont les suivantes :

Personnel enseignant et assimilé (22/03/1969)

Maîtres et professeurs de religion (25/10/1971)

Personnel technique des CPMS (27/07/1979)

Demande de changement d’affectation ou renonciation affectation obtenue TP

(sous réserve) Appel membre de l’équipe pluridisciplinaire d’un Pôle territorial

Demande d’extension de nomination

Afin d’éviter des désagréments, à maintes fois produits par le passé, nous insistons sur le fait que toute candidature à une désignation à titre de temporaire/de temporaire prioritaire/de puériculteur·rice non statutaire ou à une admission au stage doit être assortie d’un extrait de casier judiciaire visé à l’article 596 al. 2 du Code d’instruction criminelle (dit « modèle 2 »), nécessaire pour accéder à une activité qui relève de l'éducation, de la guidance psycho-médico-sociale, de l'aide à la jeunesse, de la protection enfantine, de l'animation ou de l'encadrement de mineurs) de moins de 6 mois sous peine de non-prise en compte de la candidature.

Au vu de l’importance de ces opérations pour les membres du personnel, nous avons rédigé un fascicule reprenant les informations connues au jour de la rédaction de la newsletter ou,
sans indication contraire de WBE, en nous basant sur les procédures en vigueur l’an dernier.

Conclusions de l’analyse des candidatures

Nous réclamions une telle circulaire depuis des années, c’est désormais chose faite :  la circulaire 9196 informe les candidats à une désignation temporaire/temporaire prioritaire que les fichiers Synthèse dossier « Recrutement WBE » seront envoyés à partir de cette semaine. Les conclusions concernant les candidatures TP seront envoyées dans un 2e temps. Les dernières conclusions seront envoyées la semaine du 15 avril.

Le délai de réaction est de 10 jours ouvrables et court à partir de la réception du pdf.

Nous ne pouvons que vous conseiller d’introduire une demande de vérification si vous avez le moindre doute sur le résultat de l’analyse de votre candidature. La procédure vous oblige à passer par le lien accessible depuis WBE – Recrutement. Nous vous conseillons également de conserver la preuve de l’introduction de la demande avec la date à laquelle elle a été introduite, à savoir le courriel qui accuse réception de la demande introduite par le formulaire de contact et qui est envoyé à l’adresse électronique que vous aurez renseignée dans le formulaire. Ce courriel vous rassure également sur le fait que le délai de réaction est calculé sur l’introduction du formulaire informatique et non sur la réponse de l’administration de WBE. 

Sans demande de révision dans le délai imparti, une analyse et donc un classement incorrects … le resteront !

 

Une double avancée…

Après une lutte de longue haleine, nous avons finalement réussi à obtenir une oreille attentive au sein du cabinet Désir ! Le Gouvernement de la FWB, dans un nouvel APD, approuve deux dispositions relatives au classement des membres du personnel de WBE :

  • Assouplissement des exigences d’accès à la désignation de temporaire prioritaireà remplir à la date de l’appel : les 300 jours d’ancienneté de fonction à WBE, parmi les 600 jours de service, doivent avoir été prestés dans le courant des 3 dernières années scolaires y compris celle de l’appel et non plus sur minimum 2 années scolaires au cours des 3 dernières années scolaires y compris celle de l’appel ;

Protection des MDP nommés à titre définitif postulant dans une autre fonction pour laquelle ils sont porteurs d’un titre requis : le mode de calcul le plus avantageux du nombre de candidatures pris en compte fait son retour, à savoir, soit le nombre d’années de service complètes, soit le nombre de candidatures valables introduites.

Nous soufflons la première bougie de notre départ du Comité de concertation du Pacte

Visuels articles NWL 13Il y a bientôt un an, la CGSP-Enseignement, avec le SEL-SETCa, le SLFP-Enseignement et APPEL, claquait la porte du Comité de concertation du Pacte pour un enseignement d’excellence. En cause ? La défaillance de la concertation sociale, puis l’introduction d’un système d’évaluation supplémentaire des enseignants. 12 mois plus tard, quel regard porter sur cette décision ?

Améliorer la qualité des apprentissages des élèves et lutter contre les inégalités au sein du système scolaire : tels étaient les objectifs annoncés du Pacte par la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Une réforme systémique de notre système éducatif centrée sur ces deux finalités ne pouvait que paraitre prometteuse pour les organisations syndicales. Pourtant, la désillusion finit par arriver…

Il s’est avéré que le Comité de concertation du Pacte ne remplissait pas sa mission. Alors qu’il était censé assurer un débat entre les différents acteurs du monde éducatif, il ne servait en réalité que de prétexte à la FWB pour prétendre une co-construction de projets de réforme que les organisations syndicales n’avaient en réalité jamais approuvés. De plus, trop de mesures mises en place dans le cadre du Pacte ne permettaient absolument pas de progresser vers les objectifs initialement annoncés, certaines détériorant même davantage les conditions de travail des enseignants. Le basculement vers une approche managériale de l’école était grandement inquiétant.

Le coup de grâce fut l’introduction du désormais tristement célèbre avant-projet de décret relatif au développement des compétences professionnelles et à l’évaluation des personnels de l’enseignement, lequel prévoyait de sanctionner, si besoin, les enseignants alors qu’il existe déjà un dispositif de sanctions disciplinaires… Malgré les nombreuses protestations de certaines organisations syndicales et une mobilisation massive des travailleurs et travailleuses, le texte ne sera pas modifié en profondeur. Comment continuer à participer à une concertation dans laquelle notre rôle est restreint, voir même perverti, par le gouvernement de la FWB dans l’objectif de mieux faire passer ses projets de réforme impopulaires (car mauvais…) auprès des travailleurs et travailleuses ?

Près d’un an plus tard, nous restons convaincus d’avoir pris la bonne décision. Les projets de réforme entrepris par la FWB durant ces derniers mois, qui confirment le cap désastreux qu’est en train de prendre le Pacte, nous donnent d’ailleurs raison. Le Gouvernement s’obstine à faire la sourde oreille aux revendications des enseignants (contrairement à celles des PO la plupart du temps…) tout en s’étonnant que la pénurie continue à s’aggraver.

Nous soufflons donc cette première bougie avec un sentiment doux-amer, confiants dans notre décision, approuvée par nos militants, mais aussi parfois inquiets quant aux décisions qui sont prises durant ces réunions, où siège désormais une seule organisation syndicale peu encline à s’opposer aux projets de décrets présentés par la FWB… Nos regards se tournent maintenant vers les élections et vers la prochaine législature.